Votre galimatias sur la patrie et les Savoyards, est dénué de tout intérêt, et ne mérite même pas une réponse.
Vos propos révisionnistes sur les harkis méritent par contre une mise au point.
Oui je m’honore de défendre les harkis que je respecte et admire pour leur engagement volontaire à nos côtés.
En effet, leurs arrières grands-parents et les nôtres ont combattu les Prussiens en 1870, leurs grands-parents et les nôtres ont combattu les Allemands en 1914-1918, et enfin leurs parents et les nôtres ont combattu les Allemands en 1939-1945.
L’engagement des harkis à nos côtés a été souvent la conséquence des méthodes brutales utilisées par les partisans de l’indépendance. Après le 19 mars 1962, alors qu’ils avaient combattu loyalement à nos côtés, les harkis ont été abandonnés par un général qui avait fait confiance aux représentants du GPRA qui a renié sciemment les engagements signés le 18 mars 1962 ou, à tout le moins, a été dans l’incapacité de les respecter. Ces engagements concernaient la sécurité des biens et des personnes.
Ceux qui ont trahi ne sont pas ceux que vous pensez.
En effet, à l’époque des combats pour l’indépendance, la patrie algérienne n’existait pas encore. Elle était en devenir. La patrie officielle, à tort ou à raison, était la France, une France dont la constitution actuelle, la V° République, a été adoptée par le vote de l’ensemble des communautés en Algérie, y compris les femmes musulmanes qui votent pour la première fois.
Pour preuve, chez les Arabo-berbères
certains servaient d’office sous le drapeau français,
d’autres comme les harkis, par conviction ou en réaction aux violences subies par eux-mêmes ou leur entourage, avaient choisi l’Algérie avec la France,
d’autres enfin, comme les membres du MNA ou les membres du FLN et son bras armé l’ALN, s’étaient résolument engagés pour l’Algérie sans la France. Ces derniers avaient choisi cette voie bien souvent parce qu’ils n’étaient pas considérés, à l’époque, comme des citoyens français à part entière.
C’est pourquoi je respecte les vrais combattants, qu’ils aient combattu sous l’uniforme français, ou sous celui de l’ALN ou pour le compte du MNA. Par contre, je n’ai cure des cuistres donneurs de leçons et des citoyens d’opérette.
Mon père, résistant authentique de la première heure, lorsqu’il parlait de la période que vous évoquez, avait pour habitude de poser la question suivante :
« Quel est le pays qui a subi les plus lourdes pertes pendant la guerre 39/45 ? »
Après un léger silence :
« Eh bien la France ! En 1940, il y avait 42 millions de pétainistes. En 1945 il n’y en avait plus un seul ! »
Vous pouvez transposer pour l’Algérie : tant que le drapeau français flottait sur le pays, il y avait alors 9 millions de Français. Tous se prétendaient amis de la France. Après l’indépendance officiellement il n’y en aura plus un seul.
Par contre, après l’indépendance, ceux qui le pourront, y compris parmi les partisans de l’indépendance et sa nomenklatura, gagneront la France.
J’ajouterai que pendant la période d’occupation de la France par l’Allemagne, nous n’avons ni voté une constitution commune, ni combattu à ses côtés. De plus à la fin de la guerre, personne n’est allé par la suite se réfugier chez l’occupant.
Nous avons fait beaucoup mieux : nous avons su tourner la page et les Allemands sont devenus nos amis.