29 avril 2014 16:59, par BLISSE
La grande erreur est d’être – et d’être séparé. Nous portons en nous avec joie d’être vivants, de nous sentir animalement existants, amer regret du non être. La mère qui nous a nourris de sa chair, la terre maternelle qui nous recevra, sont les corps qui nous rattachent au non être, ou si l’on veut, à l’origine ineffable, au tout dont nous nous sentons cruellement séparés. Ainsi l’exil et l’absence ne sont que manifestations dans le temps d’un exil et l’absence qui les transcende d’un exil métaphysique. Par delà le pays natal de la mère terrestre, il faut percevoir l’ombre faiblement rayonnante du paradis (...)