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Sarkozy dénonce : « Une épuration religieuse du Moyen-Orient »

samedi 8 janvier 2011, par Jean-Marie Guénois

En présentant ses vœux vendredi matin aux représentants des religions, le président de la République est revenu sur les attentats qui ont visé, en Égypte et en Irak, des chrétiens.


En présentant ses vœux vendredi matin aux représentants des religions, le président de la République est revenu sur les attentats qui ont visé, en Égypte et en Irak, des chrétiens.

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Nicolas Sarkozy a présenté, vendredi matin, ses vœux aux représentants des religions.
Crédits photo : LIONEL BONAVENTURE/AFP

« Nous ne pouvons pas non plus admettre et donc faciliter ce qui ressemble de plus en plus à un plan particulièrement pervers d’épuration religieuse du Moyen-Orient ». Vendredi matin, en présentant ses vœux aux représentants des religions, le président Nicolas Sarkozy - qui avait tenu cette année à inviter tous les représentants des Églises chrétiennes d’Orient présentes en France - a tenu à faire une « mise au point » liée à « la gravité de la situation internationale » à propos de l’actualité tragique de l’attentat contre des Coptes en Égypte.

« Ils venaient de recevoir et de se donner la Paix, ils ont été tués à l’arme de Guerre » a-t-il lancé en mémoire de ceux qui ont été « sauvagement assassinés » pour le « crime » de « pratiquer leur religion ». Adressant les condoléances « de la France » à cette communauté chrétienne établie en Égypte depuis le début du christianisme, le chef de l’État est aussi revenu sur l’assaut contre la cathédrale syriaque de Bagdad, en affirmant : « Si je pouvais, ici, utiliser le mot de martyr, alors je dirais que les martyrs d’Alexandrie ou de Bagdad, ne sont pas uniquement des martyrs coptes, syriaques, ou maronites. Ils sont collectivement nos martyrs. Ils sont les martyrs de la liberté de conscience. Les Français n’acceptent pas, la France n’acceptera jamais que l’on puisse impunément prendre des innocents en prière pour cible d’un terrorisme délirant et barbare. »

Ce qui l’a amené à dénoncer un « plan particulièrement pervers d’épuration religieuse du Moyen-Orient » en affirmant une responsabilité collective face à ces actes : « Nous ne pouvons pas accepter que cette diversité humaine, culturelle et religieuse qui est la norme en France, en Europe et dans la plupart des pays occidentaux disparaisse de cette partie du monde. Les droits qui sont garantis, chez nous, à toutes les religions, doivent être réciproquement garantis dans les autres pays ».

Le président de la République a ensuite cherché à prévenir tout « amalgame » et « défiance » vis-à-vis de la communauté musulmane : « l’Islam n’a évidemment rien à voir avec la face hideuse de ces fous de Dieu qui tuent aussi bien des chrétiens que des juifs, des sunnites que des chiites. Le terrorisme fondamentaliste tue aussi des musulmans ».

En conclusion, il a réaffirmé son option pour une « République laïque qui assure à chacun, dans le respect d’une neutralité absolue, le droit de pratiquer sa foi, le droit de croire ou de ne pas croire ». Mais avec une menace contre « la liberté de culte et donc la liberté de conscience » c’est « l’édifice républicain lui-même qui vacille ». Car, ces libertés sont « consubstantielles à la Démocratie ». D’où, son appel renouvelé, à « entendre, et parfois, pourquoi pas, à écouter » les religions. S’il s’oppose à « cette volonté d’exclure du simple débat public ceux qui cherchent une réponse dans la transcendance divine » le président a réaffirmé le principe suivant : « Aucune religion ne dictera jamais sa conduite à la République mais en quoi la République serait-elle menacée d’écouter ce que des hommes et des femmes de Dieu ont à lui dire ? »

Source Le Figaro du 8 janvier 2011 http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...


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