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Histoire de l’Algérie française 1830-1962

lundi 9 décembre 2013, par Claude MARTIN

Dans les deux volumes de l’Histoire de l’Algérie française, Claude Martin retrace cent trente-deux ans de présence française en Algérie.

Cette grande fresque historique permet d’envisager dans son ensemble l’œuvre édifiée par la France sur cette terre captivante.

Cet ouvrage – le mieux documenté et le plus complet sur l’Algérie française - fournit toutes les données nécessaires pour saisir les problèmes respectifs qu’ont connus les différentes parties en présence : l’armée, les colons, les musulmans, l’administration…

Voilà comment était présentée la réédition de 1978. Les extraits présentés aujourd’hui, le sont à partir de l’édition de 1963.


Passages extraits du livre.

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Histoire de l’Algérie française 1830-1962
par Claude MARTIN

Pour Charles X et ses ministres, l’expédition d’Alger constituait avant tout une opération de prestige. L’argument de l’honneur national, s’il peut faire sourire certains intellectuels de notre époque, avait certainement un grand poids en 1830. Quinze ans après Waterloo, remporter une grande victoire militaire en enlevant d’assaut une ville réputée imprenable eût montré au monde - plus que la facile expédition d’Espagne et que celle de Morée - le redressement français….

Que l’expédition d’Alger ait été inspirée en partie par des préoccupations de politique intérieure - de prestige surtout - paraît hors de doute, mais il ne faut pas confondre Charles X et Louis Napoléon Bonaparte et prêter à Polignac les calculs des hommes du Deux Décembre 1851 qui, eux, réussirent leur coup….

 : « Vingt-trois jours ont suffi pour la destruction d’un état dont l’existence fatiguait l’Europe depuis des siècles ». Les difficultés politiques, elles, commençaient. Elles n’allaient pas cesser de longtemps…..

D’autre part, des raisons de politique intérieure rendaient difficile l’abandon d’une conquête des légitimistes. L’habitude veut qu’on accole à la monarchie de Juillet l’étiquette de « régime bourgeois ». On songe au parapluie du roi, à l’atmosphère familiale des Tuileries, à l’« enrichissez-vous par le travail » de Guizot et au dédaigneux « Napoléon de la paix » d’Henri Heine. Mais on laisse de côté l’aspect militaire d’un régime où les fils du roi chargaient l’ennemi et recevaient les leçons de stratégie des vétérans de l’Empire. Or, ce côté a existé. La révolution libérale-nationale de Juillet avait ramené aux postes de commande beaucoup d’hommes de la Révolution et de l’Empire. Soult, Mortier, Sébastiani, Gérard, Clauzel, Savary, Drouet d’Erlon, Berthezène, Valée, Bugeaud avaient servi avec éclat Napoléon. C’était la vieille armée impériale qui revenait avec eux au premier plan - comme Talleyrand et Mole représentaient le personnel civil napoléonien. Ces hommes habitués au culte de la gloire napoléonienne - et aux profits des conquêtes - leurs cadets, avides de gloire et d’avancement, n’auraient pas compris l’abandon d’un territoire que l’armée royale venait de conquérir. Beaucoup d’entre eux songeaient avec regret aux frontières naturelles perdues en 1815. Louis-Philippe ne pouvait leur donner satisfaction sous peine de reconstituer la coalition anti-francaise de 1813. En compensation, il leur donnait Alger. C’est pourquoi il choisit pour succéder à Bourmont un des bons généraux de Napoléon, Clauzel, qu’un exil en Amérique du Nord pendant la Restauration avait familiarisé avec les problèmes coloniaux sinon avec ceux de l’Islam….

Si Fouché avait été le virtuose de la police politique de l’Empire, Savary en avait été le gendarme. Exécutant dévoué et brutal, il avait montré dans certains cas, comme l’exécution du duc d’Enghien, un zèle irraisonné et une absence totale d’humanité. Quand il assurait l’intérim de Murât à Madrid en 1808, Napoléon avait signalé à son frère Joseph le manque de finesse de cet excellent serviteur. On devine ce qu’un homme de ce tempérament et de ce passé pouvait faire dans une colonie lointaine où il avait tous les pouvoirs. Il « gouverna en pacha turc », arrêtant, rançonnant et parfois faisant mettre à mort les chefs et les notables de tribus dont il soupçonnait les intrigues. C’est ainsi que des crimes ayant été commis sur le territoire des Ouffia, il lit exterminer cette tribu (avril 1832). Des caïds étant soupçonnés par lui de trahison, il les convoqua à Alger, munis d’un sauf-conduit de sa main, puis les fit arrêter, juger, condamner à mort et exécuter sans se soucier de sa parole. De tels procédés atteignaient un effet opposé à celui que recherchait le Français. Il voulait se faire craindre et obéir : il fit le vide autour de lui. Quand en avril 1833, il quitta l’Algérie pour aller mourir en France d’un cancer, ses sujets dirent que c’était le châtiment de ses parjures.


- TABLE DES MATIÈRES

- PREMIERE PARTIE CHAPITRE I. LE PAYS

Le Moghreb central. Le climat. Pluviosité et hydrographie. Zones utiles et zones pauvres. Répercussions du morcellement du relief sur l’histoire du pays. Les régions naturelles : l’Algérie sèche de l’Ouest, le littoral, les plaines steppiques, domaines des nomades. L’Algérie humide de l’Est, la Kabylie et ses montagnards, les hautes plaines et l’Aurès. L’homme. ....................

CHAPITRE II. LE MOGHREB CENTRAL AVANT L’ISLAM

Une histoire écrite par les étrangers. La préhistoire. Le Berbère. Carthage et les Numides : Masesyles et Massyles. Messinissa. La crise de succession. Jugurtha. Lutte de Jugurtha contre Rome. César annexe le royaume de Juba, Le dernier roi berbère, Juba II. L’Afrique romaine. L,’œuvre romaine. Sa décadence. L’insurrection donatiste, Saint Augustin. Le déclin de la force romaine. L’invasion vandale. Le Moghreb central échappe aux vandales. Les Byzantins supplantent les Vandales. Le « limes » byzantin. La politique byzantine et les chefs barbares. .............. 15

CHAPITRE III. LE MOGHREB CENTRAL ISLAMIQUE

La conquête arabe. La résistance berbère : Koceïla, la Kahéna. L’islamisation des Berbères et la conquête de l’Espagne. Les révoltes berbères. Les kharedjites. Le royaume ibadite de Tahert. Les Fatimides : Abou Abd Allah et Obaïd Allah. La révolte Kharedjite d’Abou-Yazid, « l’homme à l’âne ». Elle est écrasée par Zri ibn Merad. Les Fatimides entrent au Caire. L’état ziride. La dissidence d’Hammad. L’invasion des Bédouins hilaliens condamne le Moghreb central à l’anarchie. Le royaume hammadite de Bougie. Les Almoravides soumettent le Moghreb central. Les Almohades leur succèdent. Le démembrement de l’empire almohade. Le royaume adb-el-wadite de Tlemcen. Lutte contre les Mérinides. L’anarchie moghrébine............. 28

CHAPITRE IV. L’ALGERIE TURQUE

La « reconquista » espagnole. Portugais et Espagnols veulent envahir le Moghreb. Réaction de l’Islam berbère devant la chute de l’Espagne musulmane. Les Rois catholiques et le cardinal Jimenez de Cisneros. Conquête de Melilla, Mers el Kébir et Oran. Traités de protectorat. La guerre contre Louis XII interrompt l’expansion espagnole. Arroudj s’empare d’Alger. Kheir-ed-din donne Alger au sultan. Alger, capitale des corsaires. Echec de Charles-Quint devant Alger. L’Algérie turque. Janissaires et raïs. Les deys. Les drames de palais. Tribus maghzen et raïas. La piraterie, ses profits et ses risques. La décadence de la course. La décadence turque. ..................................... 40

- DEUXIEME PARTIE. - LA CONQUETE

CHAPITRE I. LA CONQUETE D’ALGER

Les origines : les créances Bacri. Le « coup d’éventail ». Origines de l’intervention française : les projets de Bonaparte. La mission du commandant Boutin. Le blocus d’Alger. Le bombardement du navire parlementaire « la Provence ». Polignac songe à donner Alger à Méhémet Ali. Nesselrode conseille l’expédition d’Alger. Le cabinet Polignac décide l’expédition. Ses raisons. L’opposition libérale. La pression anglaise. Fermeté du cabinet ultra. Le débarquement de Sidi-Ferruch. Bataille de Staoueli. Capitulation d’Alger. Débarquements d’Alger et de Bône. Premières erreurs de l’administration française. L’expédition de Blida. Chute de Charles X. ....................53

CHAPITRE II. L’ALGERIE QUE TROUVERENT LES FRANÇAIS

Ignorance des Français sur la situation en Algérie. Archaïsme de l’Algérie turque. Un pays agricole et pastoral. Les différents modes de propriété. Rareté des grandes villes. Alger. Constantine. L’artisanat. Inexistence du réseau routier. ..................... 64

CHAPITRE III. L’ERE DES TATONNEMENTS

Difficile position diplomatique de Louis-Philippe. Ses répercussions en Algérie. Importance du personnel militaire napoléonien dans la Monarchie de juillet. Le gouvernement français décide de garder l’Algérie. Clauzel partisan de la colonisation. Ses expéditions. Les premiers colons. Réduction de l’armée d’Afrique. Premiers régiments indigènes. Conflit de Clauzel avec Sébastian ! Son départ, Berthezène. Savary, duc de Rodrigo, gouverne à la turque. L’intérim du général Voirol. Envoi d’une mission parlementaire en Algérie. On conseille l’occupation restreinte. Critiques du parti anti-algérien.......................... 71

CHAPITRE IV. LA POLITIQUE DE L’OCCUPATION RESTREINTE FAVORISE LA FORTUNE D’ABD EL-KADER

Les ordonnances de 1834 organisent les établissements français d’Algérie. Drouet d’Erlon gouverneur général. Abd el-Kader ben Mahieddine. Son caractère religieux. Ses dons de diplomate. Il joue des rivalités des généraux français. Le traité Desmichels. Les français laissent Abd el-Kader battre Mustapha ben Ismaël et envahir le Titteri. Conflit d’Abd el-Kader et du général Trezel. « Le désastre de la Macta ». Rappel de Clauzel. Le programme de Clauzel. Clauzel prend Mascara et Tlemcen. Abd el-Kader reprend les opérations. Bugeaud le bat à La Sikka. Clauzel veut soumettre le bey de Constantine Ahmed. Echec de l’expédition contre Constantine. Clauzel est remplacé par Damrémont. Négociations de Bugeaud et d’Abd el-Kader, Concessions de Bugeaud à Abd el-Kader. La Convention de la Tafna reconnaît la souveraineté d’Abd el-Kader sur l’Algérie des steppes. Vaines négociations de Damrémont et d’Ahmed-Bey. Prise de Constantine.................. 83

CHAPITRE V. L’ECHEC DE LA COEXISTENCE AVEC ABD EL-KADER

Le maréchal Valée gouverneur. Il organise l’Algérie orientale avec les grands chefs indigènes. L’état théocratique d’Abd el-Kader. Son organisation. L’expédition contre Aïn Mahdi. Insuffisance de l’économie et de l’armement de l’émir. Incidents avec la France. La question des frontières orientales. Abd el-Kader coupe la route d’Alger à Constantine. Vaines négociations. Mission manquée de Miloud Ben Arrach à Paris. Abd el-Kader tente de négocier avec le gouvernement de Paris. Le duc d’Orléans en Algérie. Le passage des « portes de fer » par le duc d’Orléans amène Abd el-Kader à déclarer la guerre. L’œuvre coloniale des premières années. Les aristocrates et les capitalistes. La petite colonisation : Boufarik. L’insécurité. Le progrès de l’agriculture et du peuplement. ...................... ............101

CHAPITRE VI.BUGEAUD DETRUIT L’ALGERIE D’ABD EL-KADER

Mobiles d’Abd el-Kader pour reprendre la guerre. La déclaration de guerre. Les massacres de la Mitidja. Craintes à Alger. Polémiques sur l’Algérie. Expéditions inutiles de Valée. Interpellation de Bugeaud à la Chambre. Guizot pense à la conquête de toute l’Algérie. Rappel de Valée. Bugeaud gouverneur. Méfiances qu’il suscite à Alger. Sa proclamation rassure. Bugeaud impose la guerre de mouvement. Il détruit les biens de l’ennemi. Expéditions dans l’Algérois et en Oranie. Les premières soumissions. La campagne de 1842. Le duc d’Aumale prend la smala d’Abd el-Kader. Première expédition en Kabylie. La campagne du Sud. Abd el-Kader se réfugie au Maroc. Conflit avec l’Empire chérifien. Bataille de l’Isly. Insurrection de Bou Maza. Le drame des grottes de Nekmaria .Abd el-Kader rentre en Algérie. Sidi-Brahim. Bugeaud pourchasse Abd el-Kader. L’émir se réfugie au Maroc. Conflit de Bugeaud et de Soult sur la Kabylie. Bugeaud mène l’expédition et démissionne. Le duc d’Aumale lui succède. Abd el-Kader fait sa soumission, .... 116

CHAPITRE VII BUGEAUD JETTE LES BASES DE L’ALGERIE FRANÇAISE

Le gouvernement de Bugeaud. Son absolutisme. Conflit avec Mgr Dupuch. Conception militariste du gouvernement. Le « soldat-laboureur ». La colonisation. Les grandes concessions. Les petits colons. Provinciaux et étrangers. Politique indigène : la fétouah de l’Université du Caire. Les grands caïds. Les bureaux arabes. Condamnation des mauvais traitements infligés aux Arabes. Antagonisme des colons et des officiers des bureaux arabes. Les tentatives de colonisation militaire. La Chambre les condamne. Bilan du gouvernement de Bugeaud. 137

CHAPITRE VIII. REPUBLIQUE ET SES TENTATIVES DE COLONISATION

Chute de Louis-Philippe et départ du duc d’Aumale. Les colons accueillent bien la République. Ralliement des chefs militaires à la République. Réorganisation administrative. Instabilité des gouverneurs. Opérations dans le Sud algérien. Le siège de Zaatcha. Conquête de la petite Kabylie par Saint-Arnaud. La colonisation officielle : implantation de nouveaux colons français. Difficultés de ces agriculteurs improvisés. Envoi d’une commission d’enquête. La colonisation privée. Bilan de la colonisation sous la IIe République. 147.

CHAPITRE IX. LES HESITATIONS DE NAPOLEON III

Le coup d’état du 2 décembre élimine les grands généraux de la conquête. Les déportations renforcent le caractère démocratique des colons algériens. Le discours de Bordeaux. La libération d’Abd el-Kader. Le général Randon gouverneur. Pacification du Sud. La guerre de Crimée. Conquête de la Kabylie. Respect des privilèges kabyles. Hésitations du gouvernement sur la colonisation. Concessions aux grandes compagnies. Amélioration de la démographie européenne. Campagnes des colons contre les bureaux arabes. L’affaire Doineau. Discrédit des bureaux arabes. Création du Ministère de l’Algérie. Le prince Jérôme-Napoléon le dirige. Ses réformes. Critiques des milieux militaires. Départ du prince Jérôme-Napoléon. Chasseloup-Laubat. La guerre d’Italie. Première visite de Napoléon III en Algérie. Arabophilie de l’Empereur. Abolition du Ministère de l’Algérie. Le Maréchal Pelissier, gouverneur général. Ses divergences avec l’Empereur. Le « cantonnement » des Arabes. Opposition de l’Empereur. Activité du clan arabophile à Paris. Lettre de Napoléon III à Pelissier le senatus-consulte du 22 avril 3863. Révolte des Ouled Sidi Cheikh. Mort de Pelissier. . 157

CHAPITRE X. LA POLITIQUE DU ROYAUME ARABE ARRETE LA COLONISATION

L’insurrection des Ouled Sidi Cheikh renforce le régime militaire. Mac Mahon gouverneur général. Fin de l’insurrection. Deuxième voyage de Napoléon III en Algérie. Lettre de l’Empereur à Mac Mahon. Le « royaume arabe ». Emotion qu’il soulève à Alger. Le senatus du 14 juillet 1865. Arrêt de la colonisation. Attribution de terres du domaine aux indigènes. Concessions aux sociétés capitalistes. L’accord avec la Société générale algérienne. Les grands travaux. La sécheresse, les sauterelles et les épidémies déciment la population indigène. L’administration lutte contre les fléaux. Conflit de Mac Mahon et de Mgr Lavigerie qu’approuvent les colons. Reprise de l’offensive contre le régime militaire. Envoi d’une commission d’enquête. Projet de constitution pour l’Algérie. Le Corps législatif demande l’instauration du régime civil. Inquiétude des chefs indigènes au moment où la guerre franco-allemande éclate ...............................176.

CHAPITRE XI. LES INSURRECTIONS DE « L’ANNEE TERRIBLE »

Les colons accueillent avec enthousiasme la chute de l’Empire. Leur confiance dans la République. Constitution du Comité républicain d’Alger sous la présidence de Vuillermoz. Le général Durieu gouverneur intérimaire craint une révolte arabe. Les décrets Crémieux instituent le régime civil. Le décret de naturalisation des Israélites algériens. Le commissaire extraordinaire en Algérie bloqué à Paris. Départ de Durieu. Les Algérois expulsent son remplaçant le général Walsin Esterhazy. Les démocrates maîtres d’Alger. Conflit avec l’amiral Fabre La Maurelle. Vuillermoz se fait élire « commissaire civil extraordinaire par intérim ». Opposition des autres provinces. La délégation de Tours refuse de reconnaître Vuillermoz et nomme du Bouzet. Le malaise indigène s’accentue.Du Bouzet rappelé par Crémieux. La chute de Paris et l’Assemblée de Bordeaux exaspèrent les radicaux algériens. Ceux-ci songent à se séparer de la France si celle-ci repousse la République. Ils accueillent bien la Commune de Paris. Thiers nomme l’amiral de Gueydon gouverneur. L’insurrection de Mokrani amène les colons à l’accepter. Causes de la révolte de Mokrani contre le régime civil. Les autres chefs indigènes ne se soulevant pas, il s’allie avec les Rahmaniya. Violence de la révolte kabyle. Elle est écrasée. Dureté de la répression. La confiscation des terres permet la reprise de la colonisation. 190

- TROISIEME PARTIE : L’APOGEE DE L’ALGERIE FRANÇAISE

CHAPITRE I. DEVELOPPEMENT DE LA COLONISATION

Le régime civil sous la direction de l’amiral de Gueydon. La reprise de la colonisation ; les Alsaciens-Lorrains. La « loi Warnier ». Abus qu’entraîné son application. Chanzy succède à Gueydon. Extension du territoire civil. Les « communes mixtes ». La colonisation se poursuit. Chanzy remplacé par Albert Grévy. Application stricte du régime civil. Le gouverneur Tirman et les « rattachements ». Les bureaux de Paris décident des questions algériennes. Application de la loi municipale métropolitaine en Algérie. Prépondérance des colons. Obligation de déroger aux principes français : la responsabilité collective des indigènes. Le « code de l’indigénat ». Les grands travaux permettent d’édifier l’infrastructure algérienne. Développement de la colonisation. La Chambre repousse le projet Constans sur la colonisation officielle. La loi du 26 juin 1889 sur la naturalisation des fils d’étrangers. La culture de la vigne assure la prospérité économique. L’insurrection de Bou Amama. Sa répression. Soumission des Ouled Sidi Cheikh. L’occupation des oasis du Sud Algérien prépare la pénétration saharienne. Les luttes de « çofs ». Les rapports Burdeau et Ferry. Critiques du système des rattachements. Tirman remplacé par Jules Cambon. Celui-ci demande qu’on renforce ses pouvoirs. Le décret du 31 décembre 1896. Stagnation de la colonisation officielle. Intérêt pour les indigènes. Croissance de la population indigène. Lutte contre l’usure. Organisation de services médicaux pour les Musulmans. Les Médersas et la scolarisation. La mévente du vin provoque une crise économique. 205

CHAPITRE II. LA CRISE ANTIJUIVE ABOUTIT A L’AUTONOMIE FINANCIERE DE L’ALGERIE

Les Juifs algériens dans le passé, leur ralliement aux Français. Les efforts de Crémieux pour les assimiler et les naturaliser. Le décret du 24 octobre 1870. Protestations, des colons. L’amiral de Gueydon propose l’abrogation du décret Crémieux. La pression des financiers Israélites fait renoncer le gouvernement français à l’abrogation. L’évolution des Israélites. Puissance des Présidents des Consistoires. Simon Kanoui. Les Juifs, arbitres des élections. Colère des radicaux contre ces abus. Impossibilité de revenir au statut d’avant-guerre. La crise métropolitaine de l’Affaire Dreyfus détermine l’explosion antijuive. Rôle des naturalisations dans cette crise. Lépine remplace Cambon. Ses maladresses. Les émeutes de 1897-98. Max Régis. Les métropolitains ne comprennent pas les colons. Les radicaux demandent l’abrogation du décret Crémieux. Refus de Paris. Régis à Paris. Son arrestation. Drumont et ses amis élus. Menaces de séparatisme. Concessions du gouvernement. Lépine remplacé par Laferrière. L’autonomie financière accordée à l’Algérie. Les Délégations financières. Le gouvernement Dupuy repousse sa proposition de reviser le décret Crémieux. Reprise de l’agitation antijuive. Les « préfets de combat » : Lutaud. Déclin du parti antijuif. Le soulèvement des Rirhas et les incidents de Marguerite. Jonnart gouverneur. Défaite des antijuifs aux élections de 1912 . 225

CHAPITRE III. LA CONQUETE DU SAHARA

Le grand désert. Le Transsaharien. Les Touaregs massacrent la mission Flalters. Le gouvernement renonce à poursuivre cette politique. Reprise de la pénétration saharienne sous Jules Cambon : la mission Flamand et la conquête d’In Salah. Lutte contre les Berabers. Révoil crée les Compagnies sahariennes. Laperrine. La soumission des Touaregs. Les incidents à la frontière algéro-marocaine. Lyautey à Aïn.Sefra. Conquête de Béchar. Pacification des confins algéro-marocains. Le protectorat du Maroc achève la constitution de l’Afrique du Nord française. 244

CHAPITRE IV. DE LA GRANDE GUERRE A L’APOGEE DE 1930

Équilibre de l’administration algérienne. L’essor économique. La colonisation se poursuit. La « francisation » des Européens d’Algérie. Leur loyalisme. Progrès démographiques indigènes. Extension de la conscription aux indigènes. Remous que provoque cette mesure. Campagne pour l’extension des droits des Musulmans. Loyalisme de la population franco-musulmane pendant la guerre mondiale. L’offensive senoussiste au Sahara. L’assassinat du Père de Foucauld. Laperrine rétablit la paix au Sahara, Contribution des Algériens à l’effort de guerre. Les combattants. Les travailleurs indigènes dans la Métropole. Enrichissement des agriculteurs. Les réformes de Clemenceau en faveur des indigènes. Réticences des élus européens. La crise agricole d’après-guerre est surmontée. Arrêt de la colonisation. Problèmes que pose la croissance de la population indigène. Loyalisme des Musulmans pendant la guerre du Rif. L’optimisme de 1930. Le bilan d’un siècle de colonisation. Les grandes villes. L’agriculture, les mines, l’infrastructure, les fêtes du Centenaire. 252

CHAPITRE V. APPARITION DU NATIONALISME INDIGENE

Premières revendications. L’émir Khaled, Les oulémas. Ben Badis. Taïeb el Okbi. Les communistes. Les « déracinés » kabyles. L’évolution de Messali Hadj. Les intellectuels réformateurs : Ben Djelloul et Ferhat Abbas. Les métropolitains de l’administration. La crise économique. Le massacre de Constantine. Comment on l’interprète dans la métropole. Le manque d’unité de la politique française en Afrique du Nord. Voyage de Marcel Régnier en Algérie. Le Ministre opte pour les thèses du gouvernement général. Mesures contre les agitateurs. Le Front Populaire ranime les espoirs des politiciens indigènes. Le Projet Blum-Viollette. Il est condamné par Messali Hadj et par les élus européens. Recul du Ministère Blum. Echec de la campagne de démissions de Ben Djelloul. Le fond du problème : la croissance démographique indigène dépasse le rythme de la production. Gautier propose vainement la mise en valeur du Sahara. La crise économique s’estompe. Les menaces de guerre font oublier le problème indigène. Loyalisme des indigènes au moment des crises internationales .......... 269

- QUATRIEME PARTIE

CHAPITRE I. LA FRANCE PERD LA FACE

Malgré la défaite de 1940 l’Algérie reste soudée à la Métropole. Etat des forces françaises au moment de l’Armistice. Plan de Noguès. Sa soumission au Maréchal Pétain. Tendances politiques des Algériens. Abrogation du décret Crémieux. Prestige du Maréchal Pétain auprès de la population. Arrivée du général Weygand. Yves Chatel. l’Amiral Abrial. Mers-el-Kébir. Blocus anglais. Ses conséquences. Le Proconsulat de Weygand. Ferhat Abbas. Efforts du délégué général en faveur des Musulmans. Négociations avec les Etats-Unis. Murphy. Infiltration des Etats-Unis. Départ de Weygand sous la pression des Allemands. Il est remplacé par le général Juin. Alger dans l’attentisme. Situation dangereuse. Diplomatie américaine. Le complot des notables. La conjuration d’Alger. Lemaigre Dubreuil. Giraud. Le débarquement Américain. Confusion. Incertitudes. Présence de l’amiral Darlan à Alger. Le général Clarke. L’Armistice. Le maréchal Pétain désavoue Darlan. Les Allemands envahissent la zone libre. L’Armée maréchaliste obéit à Darlan, successeur de Pétain. Grande confusion. Puissance des Américains. La France perd la face auprès des indigènes. Le Gouvernement Darlan. Les gaullistes écoutés. La révolution nationale continue. Mobilisation contre les Allemands. Les Américains sont devenus les arbitres de la situation. Leur politique favorable à l’émancipation. Rôle de Murphy. Ses relations avec les indigènes évolués. Ferhat Abbas. Assassinat de Darlan. Mobiles. Le comte de Paris. Le général d’Astier. Veto Américain. Le général Giraud est nommé chef du gouvernement. Il fait la guerre. Peyrouton succède à Chatel. Le manifeste algérien. Evolution de Ferhat Abbas. Le gouverneur général accepte de discuter. Pression américaine. Conflit Giraud-de Gaulle. Giraud veut abandonner les derniers vestiges du mythe de la Révolution nationale. Retour à la IIIe République. Abaissement de la France 290.

CHAPITRE II. LE GENERAL DE GAULLE ENGAGE L’ALGERIE DANS LA VOIE DES REFORMES

De Gaulle soutenu par Londres. Le général Catroux est envoyé comme émissaire. Giraud invite de Gaulle à Alger, Le départ de Peyrouton, remplacé par Catroux, conduit Giraud à accepter un gouvernement bicéphale de Gaulle-Giraud. Rivalités et luttes d’influences au sein de l’armée. Intense activité de la propagande gaulliste. Les anciens vichyssois écartés. Giraud est contraint de s’effacer. De Gaulle resté seul renforce sa position. Décalage entre l’équipe gaulliste et l’opinion algérienne. « L’Occupation » anglo-saxonne. Situation del’Algérie gaulliste. Evolution vers la gauche. Catroux réagit contre le manifeste. Concessions du général de Gaulle jugées insuffisantes par les leaders musulmans. Messali Hadj. El Brahimi. Ferhat Abbas. Ouzegane Amar. Inquiétudes des Français d’Algérie. Ordonnance du 7 mars 1944. Transformation de la structure politique algérienne. Création des « Amis du Manifeste et de la Liberté ». Influence grandissante des communistes. Rigueur et clémence du général de Gaulle . 290

CHAPITRE III. L’INSURRECTION DE MAI 1945 ET L’ERE LIBERALE

Yves Chataigneau remplace le général Catroux. La situation économique peu brillante est exploitée par les Amis du Manifeste qui organisent un congrès en Mars 1945. Influence de Messali Hadj, en résidence surveillée à Reibel, favorisée par la faiblesse du gouvernement, 8 mai ; Emeutes à Sétif et ailleurs. Répression impitoyable du général Duval. Nombreuses arrestation. Indulgence envers les communistes. Arrêt de la colonisation. Efforts de modernisation. Développement du plan social. Scolarisation accélérée. Réforme administrative. Emancipation. Elections en juillet. La création du deuxième collège favorise le nationalisme arabe. Les communistes sont élus. Tendances émancipatrices. Opposition des Européens. Projet Ben Djelloul. Faiblesse de Paris. Amnistie des responsables de la Rébellion. Elle favorise une nouvelle fois la propagande antifrançaise. Appel à la jeunesse française et musulmane. « Evolution » de Ferhat Abbas. Nouvelles élections. Succès de Ferhat Abbas. Nouveaux projets. Indifférence de l’Assemblée nationale. Les différentes tendances. Position délicate de la France en 1947. Crédulité de Paris. Son irréalisme. Discussions. Le général de Gaulle irrite les Musulmans et rallie les Européens. Loi du 27 septembre 1947. Politique à courte vue. Le temps joue contre les Français d’Algérie. Echec de la politique Libérale. Naegelen remplace Chataigneau ....331

CHAPITRE IV. LES DERNIERES ANNEES DE PAIX

Emprise de Messali Hadj sur les indigènes. La fermeté de Naegelen le rend vite populaire. Avril 1948 : élection de l’Assemblée algérienne. Succès des candidats administratifs favorisés par le gouvernement général. La confiance renaît. L’assemblée est de « droite ». Elle fait du travail pratique et efficace. Plan quadriennal en vue de développer l’industrie. Aide américaine. Le vent est à l’optimisme. Développement de la scolarisation et de l’habitat. Afflux vers les villes. Léonard remplace Naegelen. « Bonnes élections » ( 1951 ) avec l’aide d’une forte intervention administrative. Les nationalistes sont pratiquement éliminés. Découverte d’une organisation para-militaire clandestine par la police française. Ben Bella. Son arrestation. Sa condamnation. Son évasion. Demi-mesures du gouvernement français. Messali continue ouvertement sa propagande jusqu’à son arrestation 14 mai 1952. Les autorités officielles sont optimistes mais le feu couve. 349

CHAPITRE V. LA IVe REPUBLIQUE ET L’INSURRECTION ARABE

Précédent Viet. L’insurrection se prépare dans l’ombre, soutenue par la Ligue arabe. Mendès-France est favorable à une politique libérale. Malgré les apparences le climat politique se détériore. 1er novembre : déclenchement de l’insurrection arabe en plusieurs points par Boudiaf. Création et premier manifeste du Front de Libération Nationale. Proposition d’accord. Refus « Jacobin » de Mendès-France. Le gouverneur Léonard reçoit les moyens de faire la guerre. Premières divergences entre civils et militaires. On temporise en face de la cruauté arabe. Indécision française. La justice française n’est pas adaptée à la situation présente. L’armée non plus. Arrivée de Jacques Soustelle. Edgar Faure remplace Mendès-France. Désir d’agir. De renforcer l’administration. D’incorporer des musulmans. Les premiers « harkis ». Soustelle veut faire une politique d’intégration. Opposition légale de la minorité française et armée du F.L.N. La Rébellion s’étend dans l’Est Constantinois. Victoires françaises toutefois partielles. Soutien extérieur. « La Voix des Arabes ». Offensive musulmane, 20 août 1955. Son échec malgré un lourd bilan. Riposte française violente. Réaction des Européens. Assassinat d’Abbas Allaoua. Soulèvement d’élus Musulmans. La guerre s’étend. L’O.N.U. Politique du F.L.N. Motion des 61. Succès de la Rébellion à l’O.N.U. Dissension F.L.N.-M.N.A. Politique de Soustelle. Le précédent du Glaoui. Edgar Faure. La métropole indécise. Une opposition naît à gauche contre la répression. Réaction de la droite. Pression brutale du F.L.N. sur les élus. Le gouvernement français flanche. Élections françaises de 1956. Apparition de Poujade. Gouvernement Mollet. Les Français manifestent pour la première fois le 2 février pour le départ de Soustelle. Mollet à Alger est hué. Catroux nommé, renonce. Apparition d’une nouvelle force en Algérie. ................ 363

CHAPITRE VI. LE PRONCONSULAT DE ROBERT LACOSTE

La situation : la rébellion s’est étendue. Pouvoirs exceptionnels. Renforts et réformes. Démission de Sayah Abd el-Kader. Ferhat Abbas et ses amis partent pour le Caire. Pourparlers secrets entre les délégués du parti socialiste et ceux du F.L.N. Ils échouent. Le Congrès de la Soumman proclame la volonté de combat des rebelles. Raisons d’espérer des rebelles. L’abandon des protectorats du Moghreb par la France les encourage. Farès conseille de négocier avec le F.L.N. Bourguiba et Mohamed V conseillent au F.L.N. de traiter. Préparation de la Conférence de Tunis. L’avion des chefs du F.L.N. obligé d’atterrir à Alger. Ferhat Abbas prend la direction du F.L.N. Effet sur les indigènes algériens. L’expédition de Suez. L’attitude de l’O.N.U. ranime l’espoir des insurgés. Les soldats du contingent arrivent en Algérie. Leurs oscillations. Échec du F.L.N. Optimisme de Lacoste et de Guy Mollet. Lacoste contre l’opposition des extrémistes en Algérie. Le terrorisme à Alger. Attentat au bazooka contre le général Salan. La « bataille d’Alger » s’engage. Terrorisme et répression. Campagnes en France contre la torture. Chute de Guy Mollet. Flottement de l’opinion française........................ 389

CHAPITRE VII. LE TREIZE MAI

Le ministère Bourgès-Maunoury. Son programme. La pacification piétine. Le terrorisme dans la Métropole. Le Maroc et la Tunisie aident les insurgés. Le discours du sénateur Kennedy. Le pétrole saharien. La loi-cadre. Chute de Bourgès-Maunoury. Le Cabinet Félix Gaillard remanie la loi-cadre. Elle est votée. Le bombardement de Sakiet Sïdi Youssef. Les « bons offices » anglo-américains. Chute du Ministère Gaillard. Pflimlin chargé de former le nouveau cabinet. Alger croit qu’il va traiter avec le F.L.N. Intrigues des gaullistes et des « ultras ». Amertume de l’armée. La manifestation du 13 mai. Prise du gouvernement général par les ultras. Massu, président du Comité de Salut public. On prononce le nom de de Gaulle. Pflimlin investi par l’Assemblée. Salan fait acclamer de Gaulle. Attitude ambiguë de celui-ci. Vaines tentatives de former un front républicain en France. Crainte des parlementaires. Auriol s’adresse à de Gaulle. De Gaulle accepte le pouvoir. L’Assemblée l’investit. Triomphe des Algérois. Fraternisation franco-indigène. La manifestation du 16 mai. 404

CHAPITRE VIII. LE GENERAL DE GAULLE REFUSE L’INTEGRATION ET OFFRE L’AUTODETERMINATION AUX ALGERIENS

On ignore la position de de Gaulle sur le problème algérien. Espoirs des Européens d’Algérie dans la fermeté de de Gaulle. Contacts de celui-ci avec certains indigènes favorables aux rebelles. Dosage du Ministère. De Gaulle se rend en Algérie. Imprudences des Comités de Salut Public. « Je vous ai compris ». État d’esprit du Général. Il ne prononce pas le mot « intégration ». Il proclame à Mostaganem « l’Algérie française ». II charge Farès de négocier avec le F.L.N. Le collège électoral unique. Triomphe français au référendum. Le F.L.N. forme un gouvernement provisoire de la République algérienne. Le général de Gaulle joue la carte économique : le plan de Constantine. Aspect vague de la politique. Élections favorables aux candidats de l’Algérie française. Le général de Gaulle offre au F.L.N. « la paix des braves ». Salan remplacé par l’économiste Delouvrier. Le général Challe mène la guerre de mouvement. Ses succès. Résistance du F.L.N. Ses appuis extérieurs. Son action dans la Métropole. Le général de Gaulle Président de la République. Il accentue sa politique ambiguë. Élimination des chefs militaires du 13 mai. La « tournée des popotes ». « Jamais le drapeau F.L.N. ne flottera sur Alger ». La conférence de presse du 16 septembre 1959 : l’autodétermination. Réponse ambiguë du F.L.N. Les masses musulmanes se replient. Rappel du général Massu. 415

CHAPITRE IX. LA REVOLTE D’ALGER ET LA POLITIQUE DE L’ALGERIE ALGERIENNE

Colère des Français d’Algérie. Ils pensent à un nouveau 13 mai. Lagaillarde et Ortiz. Le 24 janvier 1960. Manifestations. Le général Challe reçoit Ortîz. Les barricades. Fusillade avec la garde mobile. L’armée s’interpose. Effet des événements d’Alger sur le gouvernement français. Le général de Gaulle s’appuie sur la gauche contre les mutins. Rupture Métropole-Algérie. De Gaulle condamne les barricades et proteste de son attachement à l’Algérie. Fin de la rébellion d’Alger. Les arrestations. Soustelle éliminé du gouvernement. Le général de Gaulle se rend en Algérie : « ’Algérie algérienne ». Désarroi des Français d’Algérie. Vaine négociation avec Si Salah. Le général de Gaulle fait appel au G.P.R.A. Les pourparlers de Melun échouent. « Le couteau au vestiaire ». Les attentats continuent. Polémiques dans la métropole : l’appel des 121 et le procès du réseau Jeanson. Constitution du Front de l’Algérie française. Salan à Alger. Il est rappelé à Paris. Il s’exile à Madrid. Les débuts du plan de Constantine. Le terrorisme continue. Le général de Gaulle insiste sur « l’Algérie algérienne ». Protestations de la délégation générale d’Alger. Rappel de Delouvrier. Joxe, ministre des Affaires algériennes. De Gaulle retourne en Algérie. Manifestations des grandes villes contre lui. Les Musulmans contre-manifestent en faveur du F.L.N. Le référendum du 8 janvier approuve le général de Gaulle. 432

CHAPITRE X. LA FIN DE L’ALGERIE FRANÇAISE

Les réformes proposées ne se font pas. Négociations secrètes de Pompidou avec le F.LN. La conférence de presse du 11 avril 1961 ; de Gaulle envisage la sécession de l’Algérie. Crise morale de l’armée. Le putsch des généraux. Flottement à Paris. Fermeté de de Gaulle. Les soldats du contingent ne suivent pas leurs chefs. Certains généraux refusent d’adhérer au soulèvement. Le général Challe abandonne son action. Les généraux Salan et Jouhaud entrent dans la clandestinité. Émotion à Tunis. Mesures en faveur des prisonniers musulmans. Pourparlers de paix à Evian. Leur interruption. Rappel de troupes en France. Les manifestations du 5 juillet marquent le redressement du F.L.N. Pourparlers à Lugrin, Leur échec. Reprise de la guerre. Le G.P.R.A. remplace Ferhat Abbas par Ben Khedda. Pourparlers de paix secrets. L’O.A.S. La population européenne l’appuie. Son état d’esprit. La guerre des communautés. Lutte de l’O.A.S. contre les services de police. Les « barbouzes ». Le général de Gaulle annonce le 1er janvier 1962 son intention d’en finir. Le G.P.R.A. autorisé à traiter. Les accords d’Evian. Garanties qu’ils offrent aux Européens. Scepticisme et colère des Européens. Débat à la Chambre. L’O.A.S. essaie de faire échouer les accords d’Evian. Provocations aux Musulmans. Lutte contre la police et l’armée. La bataille de Bab-el-Oued (23 mars). La fusillade du 26 mars. Farès préside l’exécutif algérien. Référendum triomphal du 8 avril dans la Métropole. Arrestations des chefs de l’O.A.S. Éxode des Français et des Européens. « La terre brûlée ». Accords Mostefai-Susini. Oran continue la lutte. Fin de la résistance européenne. Référendum algérien pour l’indépendance ....... 454

CONCLUSION ......................................

4 Messages de forum

  • Histoire de l’Algérie française 1830-1962 16 août 2014 21:40, par Ali Bouaddis

    bonjour

    De part le monde , nous assistons à des reconciliations entre "Etres Humains". Sauf pour nos deux peuples. Aux revanchards et rancuniers , je dis BASTA. Nous sommes une nouvelle génération qui aspire à un avenir sans guerre.

    • Histoire de l’Algérie française 1830-1962 19 août 2014 07:46, par Claude

      Bonjour Ali

      Je vous invite à lire L’Algérie depuis les Miages et les djebels http://www.miages-djebels.org/spip.... Nous sommes sur la même longueur d’onde Bien cordialement

      Claude

    • Histoire de l’Algérie française 1830-1962 28 novembre 2015 17:53, par BENTOUMI ABDALLAH

      Tu dois être un APATRIDE tu parle de DEUX peuples au nom de qui tu parle mais malgres cela quand un des DEUX peuples aura tué un être très cher de ta famille et arbitrairement comme c’est le cas des algériens alors la on verra si tu résonne de cette manière,est ce.que tu as une idée combien le colonialisme à tué depuis 1830 à 1962 pas moins de HUiT MILLIONS d’ALGERIENS alors tu as intérêt à faire gaffe .

      • Histoire de l’Algérie française 1830-1962 29 novembre 2015 09:44, par Claude

        D‘accord avec toi pour m’associer à la douleur des familles victimes de l’arbitraire et de la folie des hommes. D’accord pour condamner le colonialisme.

        Cependant le colonialisme n’a pas pu tuer huit millions d’Algériens. Voilà pourquoi :

        A) il n’y avait pas de recensement à l’époque où les Turcs occupaient le pays.

        B) il n’y avait pas d’état civil,

        Par contre selon un article du Monde, « A notre arrivée, en 1830, la population indigène était évaluée à trois millions d’habitants. Les deux derniers recensements officiels, à peu près réguliers, donnent en 1866 : 2.652.072 habitants, et en 1872 : 2.125.051…Durant la période 1866-72, avec le typhus, la famine, l’insurrection, la diminution a été bien plus effrayante encore : en six ans il y a eu disparition de 527.021 indigènes ».

        Au moment de l’indépendance, la population était évaluée à 9 millions d’habitants.


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