Bonjour citoyen imprécateur.
« Ô Révolution, que de crimes n’a-t-on pas commis en ton nom !" que ce soit en France il y a plus de deux cents ans et en Algérie depuis plus de cinquante.
Quant à la notion de pardon et de condamnation, je vous renvoie à l’histoire de la femme adultère racontée dans la Bible que je vous résume ainsi :
« Alors que Jésus était en train d’enseigner dans le temple au milieu du peuple, les spécialistes de la loi et les pharisiens lui amènent une femme surprise en train de commettre un adultère. Ils la placent au milieu de la foule et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous ordonne de lapider de telles femmes. Et toi, que dis-tu ? »
Ils disaient cela pour lui tendre un piège, afin de pouvoir l’accuser.
Mais Jésus se baisse et se met à écrire avec le doigt sur le sol.
Comme ils continuent à l’interroger, il se redresse et leur dit : « Que celui d’entre vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. »
Puis il se baisse de nouveau et se remet à écrire sur le sol.
En entendant cela, faisant leur examen de conscience, les accusateurs se retirent un à un, à commencer par les plus âgés et jusqu’aux derniers ;
Il ne reste plus que Jésus et la femme devant lui.
Alors, se redressant, il lui dit : « Femme, où sont ceux qui t’accusent ? Personne ne t’a donc condamnée ? »
« Personne, Seigneur. » répond elle et Jésus de lui dire « Moi non plus, je ne te condamne pas ; tu peux t’en aller et désormais ne pèche plus. »
Pour ce qui est des SAS, voici quelques précisions complémentaires : comme aucune victoire par l’action militaire et policière ne peut se concevoir sans l’adhésion durable et sincère des populations musulmanes à la France, les SAS par définition avaient pour vocation la conquête des cœurs en prenant en charge l’action sociale, administrative et politique.
Un rapport de la Wilaya IV de mars 1958 affirme que « les SAS sont un danger permanent qui plane sur la confiance que nous accorde le peuple ».
Cibles privilégiées, les SAS déploreront la mort de 70 officiers, 33 sous-officiers, 42 attachés et 607 moghaznis.
Parmi eux, un officier exemplaire, un vieux soldat titulaire de treize citations, le capitaine Moreau, chef de la SAS de Pirette (arrondissement de Dra-el-Mizan). Il avait l’habitude de circuler seul et sans arme, proposant la réconciliation aux membres du FLN. Le 5 janvier 1957, alors qu’il se rendait à Tizi-Ameur, il a été arrêté par des « rebelles » qu’il connaissait pour leur avoir proposé le ralliement. Entraîné hors de la route, il a été froidement abattu.
En ce qui me concerne, je n’ai rien à me faire pardonner. Je dors la conscience tranquille tout en déplorant les causes de cette guerre qui n’auraient jamais dû exister.
Merci de l’occasion que vous m’avez donné d’échanger sur le sujet de la vérité qui est notre préoccupation à tous.