Ce recueil de textes provient essentiellement de deux publications du CAF :
• « L’ANNUAIRE DU CLUB ALPIN FRANÇAIS » publié en 1897, une MONOGRAPHIE imposante [1], à la fois annuaire des sections et récits d’aventures sur un certain nombre de sommets du globe.
• « ASCENSIONS DANS LE DJUDRJURA » livre publié en 1907, par la section de l’ATLAS du CAF [2].
Ces deux documents sont complétés par une série de photographies prises par d’anciens militaires qui en ont autorisé gracieusement la reproduction en témoignage d’amitié et d’estime envers la population locale. Le fonds photographique est introduit par une description sommaire de la région tirée du livre de Martial Rémond, « Les Kabylies » [3].
Enfin l’ensemble est complété par la présentation de quelques voies d’escalades dans le Djurdjura, d’après le carnet de courses de Jean-Pierre. Celui-ci après avoir parcouru la région les armes à la main, en 1962 s’est adonné à l’escalade de nombreuses parois du Djurdjura.
AVANT-PROPOS
Pour unir les coeurs autour des sommets, ces lieux magiques où ne peuvent se retrouver que ceux qui ont fait l’effort de grimper.
Le premier livre m’a été communiqué par Jean-Pierre, un ancien camarade d’Alain, militaire d’active, guide de haute montagne, qui a eu l’occasion d’escalader les parois du Djurdjura et les aiguilles de Chamonix. Quant au second qui relate différentes ascensions dans le Djurdjura [4], je l’ai découvert sur le site Gallica de la BNF [5].
Ces écrits relatent les contacts entre deux univers éloignés alors l’un de l’autre, celui des montagnards et celui d’une certaine élite bourgeoise « cafiste » aimant la montagne. Leurs aventures ont pour cadre les Alpes et le Djurdjura.
Les auteurs y présentent de façon attractive un certain monde, une époque datant de plus d’un siècle.
Les paysages et les sommets sont décrits de façon poétique ; leurs conquêtes constituent déjà une aventure pour ces citadins cultivés à la recherche de dépaysement et d’authenticité.
La montagne était déjà comme de nos jours, malgré son relief accidenté, un point de passage, mais surtout un lieu de rencontre et de dépaysement avec des occasions de contacts entre les hommes ; les expéditions, des moments privilégiés d’échanges et de partage.
C’est une autre façon d’expliquer la raison d’être de l’association et d’unir les Dômes de Miage, cet épaulement du Mont Blanc qui domine la maison familiale, et l’une des plus séduisantes montagnes d’Algérie : le Djurdjura.
En effet, si les Dômes de Miage, depuis des générations, décorent notre quotidien familial, la chaîne du Djurdjura, elle, a constitué le dernier univers d’Alain avant d’être son linceul et de denteler une partie de mon horizon pendant mon séjour à Bouzeguène.
- Alain en 1960 avec des enfants kabyles.
C’est dans cet univers minéral que mon frère, subjugué par la majesté des lieux et le côté chaleureux des montagnards kabyles, envisageait de rester : il voulait être enseignant sur place et guide de haute montagne.
L’ascension, des Dômes de Miage, en 1952 a été sa première course en montagne.
Huit années plus tard, l’ascension du Majeur de la Main du Juif par la voie médiane, sa dernière.
En avril 1960, bravant l’insécurité du moment en compagnie de trois autres grimpeurs, son camarade Jean-Pierre de Chamonix, un officier supérieur et un Ingénieur des Ponts et chaussées, tous les quatre, répondaient à l’appel des sommets.
Aujourd’hui, l’édition de ce livre par Miages-Djebels, a pour seule ambition de familiariser les Français originaires de Kabylie avec leurs racines et d’illustrer et de symboliser les liens d’avenir confiants à nouer entre la France et l’Algérie en s’inspirant de l’esprit qui unit le monde montagnard.
« Pour toi, mon enfant,
« Dans le souffle du vent
« Pour toi, la réponse est dans le vent. »
chante Hugues Aufray.
« Pour vous nos petits enfants
« Dans le souffle du vent
« Pour vous nos petits enfants,
« La réponse est dans le vent,
« Le vent qui, depuis les Miages et le Djurdjura,
« caresse et fortifie avec tendresse
« Le coeur des hommes. »
C’est ce que fredonnent au paradis ceux qui ont versé leur sang en Kabylie…
Claude.
PS : s’il y a des erreurs dans les légendes, merci d’entrer en contact avec l’auteur qui ne s’est jamais rendu dans le Djurdjura.
Pour aller faire un tour vers les Dômes de Miages et le Djurdjura, cliquer sur la photo ci-dessous. Vous ne serez pas déçu.
Avec un chaleureux remerciement à Paul, cet artiste de la mise en page, qui a réalisé la photocomposition de ce livre de façon désintéressée.