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Mémoire

Dernier ajout : 19 juin 2014.

Parmi les militaires français morts pendant la guerre d’Algérie, il en est un certain nombre dont le sort est peu évoqué alors qu’ils ont subi le sort le plus cruel. Il s’agit de militaires qui ont été enlevés et ne sont jamais revenus. Ce drame a été occulté.

À ce drame des militaires disparus, s’en ajoute un autre encore plus douloureux, celui des disparus civils (hommes, femmes, enfants, de toute confession).

C’est un drame terrible et abominable par sa dimension et par les circonstances qui entourent les disparitions.

Ce drame s’est produit pendant toutes les années de guerre et surtout ce qui est inimaginable après la signature des accords de cessez-le-feu qui garantissaient pourtant la sécurité des biens et des personnes.

Des hommes, des femmes, des enfants se sont volatilités dans des circonstances qu’il vaut mieux ne pas imaginer. Plus aucune trace !.... que des familles dans les larmes et le désarroi.

Le nombre des disparus - militaires, harkis, civils européens ou musulmans, - dépasse l’imagination….. le décompte faute d’archives ou de document est difficile à établir de façon précise.

Ces Disparus ont eu jusqu’alors pour seul linceul, la chape de l’indifférence d’une nation silencieuse et sourde aux larmes des familles.

Désormais, celles-ci ont à Perpignan, à l’initiative du Cercle Algérianiste, un lieu pour le souvenir et le recueillement.

Ce mémorial de bronze renverra au monde l’écho du nom des disparus.

Ceux-ci ne demandent même pas justice mais seulement un peu de compassion.

Ils veulent sortir de la prison de l’oubli et que leur souvenir soit respecté et immortalisé.

Ils demandent que soient évoqués leurs derniers moments de liberté.

Que leur drame ne demeure plus caché.

Et que l’évocation de leur martyr et de leur sacrifice contribue au moins à réconcilier les communautés des deux côtés de la Méditerranée.

C’est le message que renvoie ce mémorial émouvant évoquant les noms de ceux qui sont restés à jamais sur cette terre qu’ils ont aimée.

Plaque du Mémorial

Recueillons-nous un instant devant une des plaques de ce martyrologe bouleversant.

Si nous en avons la force, prions pour la paix.

« Vous êtes entre les mains de Dieu pour l’éternité, En nos cœurs pour la vie, En notre mémoire pour la Paix. »

disait Suzy Simon-Nicaize, lors de son discours.

Que cette paix finisse par gagner les cœurs des parents et des proches de tous ceux qui sont restés à jamais ensevelis sur cette terre d’Algérie,

Quels que soient leurs camps, c’étaient des hommes.

Que Dieu, Allah et Yahvé se donnent la main pour les accueillir tous sans distinction avant de nous ouvrir les portes de l’éternité où nous sommes tous appelés à les retrouver.

Claude GRANDJACQUES

Au sujet de ce drame horrible, consulter le site http://disparus.notrejournal.info/ qui vous donnera accès à la liste du martyrologe.


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Notes

[1] 135. Jean Mélia, Les bombardements de Bône et Philippeville, 4 août 1914, Berger Levrault 1927 Gilbert Meynier, L’Algérie révélée, op. cit. p. 263 et suiv.

[2] 136. Philippe Masson. Histoire de l’armée française de 1914 à nos tours. Perrin. Coll. Temous. D. 7

[3] 137. Kateb Yacine, Nedjma, op. cit. p. 126 et suiv.

[4] 138 Piere Montagnon,La conquête de l’Algérie, Tome II, p.408

[5] 139 Belkacem Recham, Les musulmans algériens dans l’armée française, 1919-1945), L’Harmattan1996, p 23.

[6] 140. Gilbert Meynier, L’Algérie révélée, op. cit. p. 267

[7] 141. André Servier, Le nationalisme musulman en Égypte, en Tunisie, en Algérie, Constantine, 1913, p. 138

[8] 142. Les musulmans français et la guerre, revue du monde musulman, 1915, 2ème partie, p. 15

[9] 143. Terre d’Islam, p. 68

[10] 144. Gilbert Meynier, L’Algérie révélée, op. cit., p. 268

[11] 145. Idem p. 454

[12] 146. Pierre Miquel, La Grande Guerre, Fayard 1983, p. 163

[13] 147. Barbara W. Tuchman, Août 1914, Presses de la Cité, 1962, p. 386

[14] 148. Général Messimy, Mes souvenirs, op. cit., p. 83

[15] 149. André Corvisier, Histoire militaire de la France, Op.Cit., p. 165

[16] 150. L’Illustration du 9 décembre 1911

[17] 151. Pierre Miquel, Idem, p. 217

[18] 152 Michelle Battesti, Stratégie et rupture du front, In 14-18 le Magazine de la Grande Guerre, N°2, p.22

[19] 153. Le colonel de Bange (1833-1914), polytechnicien, mit au point cette pièce d’artillerie qui fut adoptée par l’armée française en 1877

[20] 154. La guerre mondiale 1914-1918, Librairie des auteurs contemporains, n° 82, p. 41

[21] 155. Gilbert Meynier, L’Algérie révélée, op, dt. p. 452 et ».

[22] 156. Augustin Bernard, L’Afrique du Nontjtendant la guerre, FUf 1926, p. 8

[23] 157. Lieutenant El Hadj Abdallah, L’Islam sans l’armée française (Guerre de 1914-1915), Constantinople 1915

[24] 158. Rapport EMA Section Afrique du 21 janvier 1914 n° 412 en réponse à la dépêche n° 4204 /9/11 du 10 septembre 1913

[25] 159. Mokrani Boumerzacq El Ouennoughi et Katrandji Abderrahman, l’Islam dans l’armée française, Réplique à des mensonges, Alger. S.d.

[26] 160. Gilbert Meynier, L’Algérie révélée, op. cit., p. 535

[27] 161 Lieutenant Indigène Boukabouya, L’Islam dans l’armée française (Second fascicule), nouvelle librairie de Lausanne, 1917

[28] 162. Rapport fait à la commission des Affaires étrangères sur les répercussions de la guerre dans le monde islamique, adopté le 1 décembre 1915

[29] 163. Note n° 8573-9-11 du 29 décembre 1915 sur le projet de nouveaux appels aux ressources de l’Afrique du Nord pour le recrutement de nos formations indigènes et de la main-d’œuvre, SHAT 7N2082

[30] 164. Mohamed Kessous, La vérité sur le malaise algérien, Bône 1935, p. 93

[31] 165. Le Capitaine Jules Bertrand est inhumé au cimetière militaire de Suippes.

[32] 166. Pierre Miquel , Les oubliés de la Somme, Taillandier 2001, p. 16,

[33] 167. Pierre Miquel, Les oubliés de la Somme, op. cit. p. 147

[34] 168. Henri Lavedan, Les Grandes Heures, L’Illustration n° 392 du 28 octobre 1916

[35] 169. Gilbert Meynier, L’Algérie révélée, op. cit. p. 420 et s.

[36] 170.Jean-Yves Le Naour, Misère et tourments de la chair durant la Grande Guerre ,( les « fleurs sexuelles des Français. 1914-1918), éd. Aubier Paris 2002, p. 267

[37] 171. Télégramme EMA n°5101-9-II

[38] 172. Préface de Jean Loup Julien in Lawrence d’Arabie, éd. Chronique 1997

[1] « Le pont de Bereq’Mouc ou le bon de mille ans » édité par La table ronde, en avril 1979. L’extrait est tiré du chapitre Sous le casque de guerre. L’auteur, avocat, homme politique et écrivain français, né le 17 mai 1897 au village d’Ait Laarba (commune de Beni Yenni), est mort à Paris le 10 novembre 1980. Il est issu d’une famille d’instituteurs de la tribu kabyle des Aït-Yenni. Lors de la Première Guerre mondiale, il s’engage en 1917 et sert comme aspirant dans un régiment de tirailleurs algériens. Il est cité et décoré de la Croix de Guerre. A l’issue de la guerre, il obtiendra la nationalité française, fera des études de droit et exercera comme avocat à Alger, puis à Tizi Ouzou. Il terminera sa carrière au Conseil d’État.

[2] Son but : rassembler la diaspora de Bouzeguene dans toute l’Europe afin de renforcer les échanges et mettre en place des projets avec la ville de Bouzeguene, en partenariat avec des associations locales.

[3] Une école pilote destinée à accueillir les enfants en situation de handicap dans le cadre scolaire ordinaire à Bouzeguène-village et un nouvel ESAT plus adapté aux besoins. (Établissement et service d’aide par le travail). Ancienne appellation CAT (Centre d’Aide par le Travail).

[4] Section Administrative Spécialisée, institution créée en 1955 chargée du contact avec la population du bled et de son administration.

[1] Un pis-aller après le rejet de la date du 16 octobre qui correspondait pourtant à la date de l’inhumation du premier soldat inconnu d’Algérie à Notre-Dame de Lorette.

[2] Question écrite n° 18940 de M. Jean-Marie Bockel (Haut-Rhin - UDI-UC) publiée dans le JO Sénat du 16/06/2011 - page 1565

[3] « Néanmoins, 30 000 appelés du contingent ont été affectés en Algérie entre le 19 mars 1962 et le 1er juillet 1964. Durant cette période, la France a compté 935 morts et 310 disparus. Ces appelés ne bénéficient pas de la carte du combattant. Aussi, il souhaite connaître les mesures que le Gouvernement envisage d’adopter afin d’accorder la carte du combattant aux appelés ayant servi la France en Afrique du Nord du 19 mars 1962 au 1er juillet 1964 ». Question écrite n° 18940 de M. Jean-Marie Bockel (Haut-Rhin - UDI-UC) publiée dans le JO Sénat du 16/06/2011 - page 1565

[4] À ce sujet, lire le livre documenté de Jean Yves Jaffrès « Militaires français prisonniers du FLN ou disparus en Algérie » publié en 2009.


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