Cher camarade des djebels.
La magie d’Internet ! Je découvre votre reportage un brin nostalgique « voyage aux couleurs du souvenir » que m’a transmis un camarade ancien chef de SAS qui surfe régulièrement sur les sites remarquables de votre beau pays.
J’ai tout d’abord lu l’article sans en connaître l’auteur.
Séduit par la qualité de l’écriture, la façon pudique d’évoquer tout au long de ce voyage dans le temps, un passé composé d’engagement et de luttes, je découvrais le jardin secret de quelqu’un qui me paraissait proche et un peu perplexe devant un présent de non prise en compte de l’aggravation de la pollution et la dégradation de l’environnement.
- Djoudi Attoumi et Claude Grandjacques évoquent leurs souvenirs dans les djebels.
Je vous accompagnais dans ce voyage aux couleurs du temps où défilaient des paysages et des lieux que j’ai connus tout en me demandant qui avait bien pu écrire cet article tant je me sentais en harmonie avec l’auteur.
Lorsque j’ai découvert votre signature, je me suis remémoré notre rencontre dans le village balnéaire de Capri Tour en octobre 2007. Nos discussions informelles avec les stagiaires en provenance de toute l’Algérie et mon entretien avec vous qui me laisse un goût d’inachevé.
En effet, vraisemblablement, vous peut-être, moi sûrement, portions encore dans notre inconscient les tenues qui étaient les nôtres dans les djebels avec un certain nombre d’a priori ou de clichés.
Personnellement, j’en étais encore, je l’avoue, à l’écume de la violence dans les deux camps, sans comprendre l’origine de la lame de fond.
Depuis notre rencontre, - sans doute le souci de comprendre ajouté aux hasards des contacts et d’échanges via le site de Miages-djebels, ou la lecture de certains ouvrages,- je crois m’être débarrassé de ma façon de concevoir le passé pour le relativiser et le ressentir de façon plus neutre et objective.
Merci de tout cœur pour cette évocation émouvante d’un passé commun vécu dans une adversité maintenant dépassée et cette description sans fard du présent où la modernité côtoie des aspects plus délicats comme un environnement non maîtrisé et surtout une jeunesse restée à quai. C’est hélas un problème propre à nos deux pays.
- Djoudi Attoumi et Claude Grandjacques rencontrent la jeunesse
Djebelement votre.
Claude GRANDJACQUES Ancien officier de l’armée française, chef de SAS 1960-1961.
Pour lire l’article dans le journal L’expression cliquer sur la vignette.