Yvan Durand, décédé le 6 juillet 1986 est sans nul doute le plus valeureux et le plus chevaleresque d’entre eux.
- Yvan Durand -1961
Son parcours est présenté par le Vétérinaire Général Inspecteur (CR) Jean Maas, Président du Comité de Manosque de la SEM LH, Officier de la Légion d’Honneur.
Le Capitaine de réserve Yvan Durand est né le 2 octobre 1931 à Saintes-Foy-lès-Lyon. À 8 ans il est orphelin de père. Sa mère est une modeste ouvrière dans une usine textile. Après de solides études, alliant le Baccalauréat Mathématiques et un Diplôme Supérieur de Lettres, il s’intéresse à l’ethnographie et devient stagiaire au Musée de l’Homme puis au Musée Archéologique de Madrid.
Sursitaire, il commence son service militaire en novembre 1954 au 4ème Cuirassiers à Trêves, puis suit la formation d’officier à Saumur dont il sort Sous-lieutenant de réserve. Comme volontaire parachutiste, il est affecté en novembre 1955 au 13ème régiment de Dragons Aéroportés qu’il rejoint à Palestro en Algérie. Il y sert essentiellement en tant qu’officier de renseignement jusqu’à la fin de ses obligations militaires en juin 1957.
Le 17 janvier, il est cité à l’ordre de la Brigade dans les termes suivants : « Jeune Officier de Réserve animé d’un grand sens du devoir. S’est toujours fait remarquer par sa compétence exceptionnelle et par son activité inlassable dans ses fonctions d’Officier de renseignement qu’il remplit au secteur N°4 en Grande Kabylie depuis plus d’un an.
Circulant sans cesse, avec un mépris total du danger, pour coordonner et préciser les renseignements, a eu une grande part dans le succès des opérations auxquelles il a participé. Le 20 juin 1956, une opération sur El Ma Guec-toum, douar Beni-Flick, montée à la suite de renseignements précis obtenus par cet Officier, a permis l’arrestation de huit H.L.L. dont les aveux ont amené la destruction d’un important réseau terroriste de la Casbah d’Alger. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze ». Il est nommé Lieutenant de réserve le 1er Octobre 1957.
Son retour à la vie civile est bref : en mars 1959 il reprend le métier militaire en entrant au Service des Affaires Algériennes. Il est affecté comme Chef de la S.A.S. de Thiers, arrondissement de Palestro. Rappelons que les S.A.S. ou Sections Administratives Spécialisées ont été crées vers 1956-1957 pour protéger les populations isolées qui se trouvaient écartelées entre les rebelles venant armés, les menacer de nuit, et les militaires français leur reprochant, le jour, une collusion supposée avec les premiers.
Lorsqu’il en prit le commandement, sur place la population ne portait pas la France dans son cœur à cause d’incidents regrettables auxquels son prédécesseur avait été mêlé. Ce fut long et délicat pour lui redonner confiance.
- Village de Maala El Isseri. Photo Y Durand
Durand était sévère mais juste. Entre autres initiatives apaisantes, il créa une coopérative agricole pour permettre aux gens de vivre mieux et les protéger des commerçants de Palestro qui, souvent, les volaient en leur achetant leur maigre récolte à bas prix. Ne connaissant rien à l’agriculture, il consulta un organisme spécialisé, la S.A.F.E.R., pour savoir ce qu’il était le plus judicieux de semer. Avec une équipe de Harkis pour la protection et une autre pour le travail, ils allaient la nuit mettre en culture les terres abandonnées par les personnes regroupées à la S.A.S. De son côté, son épouse prenait en charge le foyer féminin. Elle apprenait aux femmes à coudre, à tricoter et à s’occuper de leur bébé d’une façon plus moderne. En échange, elles lui apprirent à tisser et faire des poteries.
N’aimant que les situations difficiles, Durand trouva que la routine s’installait. Il demanda à créer une S.A.S., ce que lui accorda la Colonel Bertin, Commandant militaire de l’Arrondissement de Palestro. En fait, Durand en fit deux, en deux ans : Maala El Isseri et, tout proche, Ouled Gassem. En parfaite collaboration avec une Unité militaire, le premier R.I.M.A., dont il tint à souligner les éminentes qualités : dynamisme et, surtout, vertu rare, tact dans l’action.
- Extrait carte Michelin N° 172
Sur les collines désertes au dessus de Palestro, il n’y avait rien. Il fallut tout créer : le bâtiment du personnel de la S.A.S., une mairie, une école, une infirmerie, un orphelinat, une épicerie, même un bistro.
- Avril 1960- Evacuation d’un village en prévision d’un regroupement à Maala El Isseri
Les maisons de regroupement de Maala El Isseri ont été construites en matériaux traditionnels, c’est-à-dire en terre mouillée additionnée de paille et piétinée ; les crépis ont été faits par les femmes, à main nue. Le regroupement d’Ouled Gassem a été construit en dur. Pour certains matériaux, des convois allaient chercher dans les collines des poutres, les portes des maisons. Les femmes, pieds nus, suivaient, portant sur la tête plusieurs tuiles très lourdes, souvent avec un enfant tenu par la main et un deuxième porté dans le dos. Une parpineuse avait été achetée puis installée au bord de l’Oued Isser afin d’avoir de l’eau à volonté. Les journées étaient harassantes. Il n’y avait ni murs ni barbelés, le fait de faire confiance fut suffisant.
- Réception de la machine à parpaings - février 1961
À noter le passage, pendant quelque temps, d’un groupe « Concordia » dé jeunes Européens, surtout des Allemands, qui travaillèrent sur les chantiers le matin, l’après-midi étant réservé à des études personnelles ; en soirée, des veillées rassemblaient tout le monde ; coutumes et histoires folkloriques s’échangeaient.
Les enfants ayant perdu leur père, du fait des combats, étaient pris en charge dans la journée pour l’école, les loisirs, les repas ; le soir, ils retournaient dormir avec leur mère dans le regroupement. L’école était tenue par déjeunes appelés ravis de se retrouver « profs » et « animateurs ».
À l’épicerie, une personne du regroupement vendait des épices, des teintures pour le tissage et surtout des bougies. L’infirmerie disposait de six lits d’isolement en attendant le médecin de Palestre ou le transport à l’hôpital. Les dessus de lit et les rideaux avaient été cousus par Mme Durand, laquelle avait aussi peint les grandes fresques sur les murs. Le bistro servait de point de ralliement et de détente pour tous les hommes de la Commune.
Toutes ces constructions n’étant pas payées, Durand fit préparer une grande fête d’inauguration à laquelle il invita les autorités civiles et militaires : Préfet de Tizi-Ouzou, Sous-Préfet de Palestro, le Maire, des Colonels... Après avoir festoyé et s’être émerveillés de ces réalisations, il leur fit un discours à l’issue duquel il présenta les factures. Elles furent réglées sans difficulté.
Le 17 décembre 1960, le Lieutenant de Réserve Durand est cité à l’ordre de la Division : « Chef de Section Administrative Spécialisée de Maala El Isseri (Grande Kabylie) dynamique et brillant qui, par une inlassable activité et une foi profonde en sa mission, a, dans des conditions difficiles, réussi à mettre sur pied sa Section permettant ainsi de regrouper autour de lui près de 5.000 habitants d’une population jusqu’alors hostile. S’est distingué par sa compétence technique dans la réalisation du nouveau village d"El Hammam et, par son rayonnement, a gagné la confiance et l’affection de ces populations faisant ainsi faire un grand pas à la pacification des deux Communes de Maala et El Isseri. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec Étoile d’Argent ».
Selon l’expression de Durand lui-même, à partir de 1962, ce sera l’aventure du sauvetage des Français-Musulmans, d’abord en Algérie jusqu’en juin, puis en France.
En Algérie, il ne pouvait imaginer laisser ses hommes à la merci des fellaghas après le départ des militaires. Il s’occupa de les rassembler avec leurs familles et beaucoup d’autres Harkis abandonnés qui avaient appris qu’un Lieutenant un peu fou avait démissionné de l’Armée afin d’être libre pour en rapatrier le plus possible. Il avait été interdit de Grand Kabylie puis peu après d’Algérie.
Quand il apprenait que des familles étaient en détresse et risquaient leur vie dans des lieux dangereux et difficilement accessibles, il allait les récupérer pour les ramener près d’Alger à la ferme Benegen dont les propriétaires « Pieds-Noirs » avaient été assassinés au début des hostilités. Tous s’y trouvaient clandestinement. De là il allait aussi prospecter pour obtenir des camions, des autorisations pour faire partir ces familles. Après plusieurs tentatives infructueuses, il réussit à faire partir en Métropole plus de 2500 personnes. Avec sa femme et sa fille de dix-huit mois, il attendit que tout le monde soit embarqué pour partir juste le 30 juin, dernier jour avant l’indépendance.
En France, de 1962 à 1968, Yvan Durand participe à l’action de Ministère des Rapatriés, dirigé par le Préfet Peroni, comme inspecteur du Service des Français Musulmans et à celle de l’association des S.A.S. dont il est un des membres fondateurs. Il intervient essentiellement dans :
- la conception, la réalisation et le fonctionnement des villages de forestage où les familles avaient un toit et du travail car, à l’époque, les Eaux et Forêts manquaient de main d’œuvre, les Européens méprisant cet emploi pénible et mal rétribué. Il s’en occupa particulièrement dans le sud-est.
- la conception et la réalisation de « reclassement municipaux »
- la collectivité étant l’employeur -notamment à Cannes, Antibes, et, avec des variantes, à Manosque.
- la conception des centres de Ongles (Alpes de Haute Provence) et Sallerans (Hautes Alpes) destinés à dispenser un « rattrapage » scolaire et une formation professionnelle aux adolescents français-musulmans scolairement retardés .
- le fonctionnement général du Service des français-musulmans dans les départements du sud-est.
Sur le centre de Ongles, voici des extraits du témoignage de Madame Raybaud, femme d’un Adjoint au Maire de l’époque, M. Laugier : « En octobre 1962, avec l’accord du maire, sont arrivées vingt-trois familles de harkis conduites par le Lieutenant Durand. Elles s’installèrent sous des tentes de l’armée, sur un terrain un peu éloigné du village mais où il y avait de l’eau potable ; pas d’électricité, mais ils étaient si contents de sortir de ce camp (du Larzac). Je dois ajouter qu’à la vérité, la population, apprenant cette installation, était en effervescence, s’interrogeait, ignorant même la signification du mot « Harki ». Pour tous c’était des Arabes dont il fallait se méfier... Il en a fallu du temps afin qu’un peu de compréhension vienne, et l’habitude de les voir aller et venir au village... Du côté de la municipalité il a fallu aussi s’organiser car tous les conseillers n’étaient pas d’accord avec la décision du Maire. Heureusement, quelques uns, plus raisonnables, ont pensé que puisqu’ils étaient là il fallait que tout se passe au mieux pour eux et pour les habitants de la Commune.
Monsieur Durand leur a promis que ce séjour sous la tente serait de courte durée. Il a commencé à se battre - c’est le mot - pour trouver un terrain sur lequel on construirait des bâtiments en préfabriqué pour chaque famille. Son opiniâtreté, son insistance auprès des services administratifs ont abouti de même que ses innombrables voyages à Paris, auprès des Ministères, pour obtenir des crédits. Sans attendre l’arrivée des fonds, les bâtiments ont été commandés à Digne. En janvier 1963, les premiers éléments arrivaient... C’est sans regret que les harkis ont quitté granges et vieilles maisons occupées depuis la tempête de novembre 1962 qui avait arraché les tentes - pour s’installer dans du neuf. Toujours sous l’impulsion de Monsieur Durand, des camions ont apporté pour eux, meubles, linge, vaisselle, literie, couvertures. Tout était neuf...
- Ongles : le vieux village à gauche
- le village harkis et le centre professionnel à droite.
Les hommes jeunes ont été embauchés par les Eaux et Forêts pour les chantiers de forestage. Ils avaient ainsi un salaire. Certains enfants d’âge scolaire ont intégré l’école du village. L’institutrice, n’arrivant plus à faire face à l’augmentation d’effectifs, un instituteur la rejoignit, Monsieur Ripert, lui-même rapatrié d’Algérie, comprenait l’arabe. Il prit tous les enfants de ces Harkis. Ne perdant pas de vue l’intégration de ces familles, Monsieur Durant pensa qu’un foyer serait commode pour faciliter contacts et distractions communes avec les gens du village. Le voilà parti dans la réalisation de ce projet, à fond, comme chaque fois qu’il entreprenait quelque chose. En 1964, la construction commence. Une équipe de Harkis a été détachée pour aider aux travaux de maçonnerie conduits par un maçon compétent, et par la suite avec les moyens du bord, car il n’y avait pas toujours l’argent nécessaire pour le payer... Le chantier dura environ deux ans... Cette belle construction fut pendant des années la plus belle salle du canton. Elle sert encore aujourd’hui aux différentes activités communales.
Parallèlement à leurs besoins matériels, il œuvrait pour leur faire obtenir la nationalité française. Toujours avec la même détermination il y est parvenu et ce fut un soulagement, une fête pour ces gars qui ne savaient plus qui ils étaient.
Prévoyant que l’avenir n’était pas à Ongles pour ces Harkis, surtout les jeunes, Monsieur Durand dirigea sas investigations vers les Alpes Maritimes, contactant les mairies, cherchant du travail pour ses hommes... Il réussit avec la mairie de Cannes qui offrit un emploi à plusieurs d’entre eux, selon leurs compétences. Parallèlement, il pensait aux plus âgés, aux grands-pères. Un autre village dans l’arrière-pays niçois, Mouans-Sartoux, leur offrit gîte, vie tranquille au soleil et pas très loin de leurs enfants. Toutes les familles ont donc quitté Ongles fin 1964.
C’est alors que, ne voulant pas laisser à l’abandon ces baraquements en bon état et songeant aux jeunes garçons de 13-14 ans qui n’avaient pas le niveau nécessaire pour continuer une scolarité, Monsieur Durand repartit à Paris pour obtenir que soit créé un Centre de préformation professionnelle... Il a fallu rajouter deux bâtiments pour installer classes et ateliers, et un grand réfectoire, lingerie derrière, réserves en dessous. Pour encadrer une centaine de garçons, il a fallu aussi recruter : 2 instituteurs, 4 moniteurs d’atelier, 1 cuisinier et son aide, une infirmière... À la rentrée de 1965 tout était prêt à fonctionner et les élèves arrivaient de toute la France.
Pour faire se défouler cette centaine de garçons, il fallait de l’espace et, malheureusement des terrains privés entouraient les préfabriqués. Bientôt les propriétaires sont venus se plaindre... Avec mon mari, nous avons décidé de vendre un terrain plat, il est vrai un peu éloigné du Centre. L’aller et retour servait aussi de sport aux garçons ! Travail intense pour enlever les cailloux, aplanir, ensemencer le gazon, amener l’eau, construire un abri-vestiaire. Plus tard, les élèves de l’atelier maçonnerie ont ajouté une tribune. 1966 et 1967-68 furent les années des meilleures motivations des garçons pour apprendre. Certains ont passé le certificat d’études adultes. D’autres sont partis au centre d’apprentissage. La discipline était respectée. Ils obtenaient de nombreux succès sportifs en compétition avec d’autres jeunes du département. C’était un vrai succès. Sans parler des habitants d’Ongles qui avaient là sur place un travail. On était loin des réticences à l’arrivée des familles en 1962.
Ses Harkis sur les rails, le centre fonctionnant très bien, Monsieur Durand nous a quittés avec sa famille. Il projetait de recommencer sur l’île de la Réunion ce qu’il avait mis en place pour les fils de Harkis. Les bouleversements politiques intervenus après 1968 ne le lui ont pas permis. Grâce à un ami, Monsieur Besson, Directeur à la Jeunesse et aux Sports, il eut un contrat d’animateur culturel et d’éducateur populaire pour tout le Sud-Ouest. À nouveau, il rencontre beaucoup de harkis, qui n’étaient pas les siens mais qui avaient aussi besoin de son aide. « C’est justement pour aider l’un d’eux, qu’un dimanche matin, près de chez nous, un conducteur inconscient n’a pas respecté un stop. C’était le 6 juillet 1986 » a relaté sa femme. Sa disparition jeta la consternation. Yvan Durand a été promu Capitaine de Réserve à compter du 1er Octobre 1963 et fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1976. Avant de lui remettre l’insigne, Monsieur Parodi, membre de l’Institut et Vice-président honoraire du Conseil d’État, Grand Croix de la Légion d’Honneur, lui déclara : « C’est au total une grande œuvre humaine qui a été ainsi accomplie par vous - vous l’avez menée jusqu’au bout », il ajouta : « vous voilà maintenant animateur culturel... Si ces mots ont un sens, c’est le poste qui doit vous convenir. Je souhaite qu’il en soit ainsi et que vous vous y réalisiez pleinement, avec autant de bonheur qu’il y en a eu dans votre action algérienne ».
En écho, en décembre 1986, Michel Mathieu, Directeur du Théâtre de l’Acte à Toulouse, écrira : « Yvan était un homme de parole, inventeur de mots, d’images. Il savait comme peu de gens relier l’acte à la pensée, hausser les idées des uns jusqu’à l’expérience collective, faire comprendre combien la moindre entreprise, le geste de création le plus timide, participaient de l’universalité. Le contact de Yvan n’imposait rien, il vous mettait à l’aise et on avait soudainement avec lui l’impression de devenir en toute liberté merveilleusement intelligent. Sans doute est-ce cela la marque de la véritable intelligence chez autrui : révéler celle des autres ».
Sur son action en direction des Harkis, Yvan Durand a lui-même écrit : « II faut évidemment remarquer l’impossibilité d’exposer en quelques lignes et la réflexion et les sentiments qui présidèrent aux conceptions que je défendis à l’occasion d’une telle action, mais je tiens à souligner que celle-ci, malgré ses difficultés, ses tristesses, m’apporta l’inappréciable joie d’un travail d’équipe tout autant avec les responsables du Ministère des Rapatriés qu’avec les animateurs de l’association des S.A.S. et du Comité national de Solidarité pour les Français Musulmans, sans oublier, certes, les Français Musulmans eux-mêmes qui furent mes compagnons de travail et, je crois bien, ma conscience en ce temps-là »...
En date du 28 juillet 2003, le Conseil municipal d’Ongles a décidé à l’unanimité de créer dans le Château d’Ongles une exposition permanente dédiée à la mémoire des Harkis (*), dont ceux qui ont séjourné dans la Commune, et montrant quelle fut leur vie sur les deux rives de la Méditerranée. De plus, début 2004, est créée l’Association des Supplétifs, des Harkis et de leurs Amis, avec comme objet (article 2) de « conserver et transmettre le devoir de mémoire dû à tous les Supplétifs et Harkis ayant servi volontairement en Algérie sous le drapeau français avant le 31 juillet 1962 et, plus particulièrement, à la mémoire de ceux dépendant da la S.A.S. de Maala El Isseri, placée sous la responsabilité du Lieutenant Yvan Durand »
Son siège social (article 3) est fixé à Ongles, au château, propriété communale.
Jean Maas Vétérinaire Général Inspecteur (CR)
Président du Comité de Manosque de la S.E.M. L.H.
Officier de la Légion d’Honneur