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Journée nationale d’hommage aux "morts pour la France" pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie

dimanche 5 décembre 2010, par Alain JUPPE

Journée nationale d’hommage aux "morts pour la France" pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie

Message de Monsieur Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants.

5 décembre 2010.


En cette journée nationale, la République rend solennellement hommage à ceux, militaires comme civils, qui ont perdu la vie pendant la Guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie.

Plus sans doute que d’autres conflits, cette période, et notamment celle de la guerre d’Algérie, occupe une place particulière dans notre histoire et notre mémoire collective, une place souvent faite d’incompréhension et de souffrance.

Ce furent dix années difficiles, durant lesquelles près d’un million et demi de combattants, militaires de carrière, appelés et rappelés, membres des formations supplétives et assimilées ou membres des forces de l’ordre, servirent la République en Afrique du Nord avec courage et détermination, défendant une certaine idée de la France, dans un contexte de plus en plus difficile en raison du rapport de force entre les populations présentes et de l’environnement international.

Ce furent dix années meurtrières, durant lesquelles 23 000 combattants français sont "morts pour la France", tandis que de nombreux, de trop nombreux civils furent aussi victimes des affrontements.

Ce furent, enfin, dix années troublées, faites d’instabilité politique et d’incertitude sur l’issue du conflit, qui finalement aboutirent à l’indépendance de l’Algérie et à l’arrivée en France métropolitaine d’hommes, de femmes et d’enfants, parfois meurtris dans leur chair, toujours meurtris dans leur cœur, éprouvant souvent un sentiment d’abandon.

Toutes les souffrances doivent avoir le droit de cité, celles des militaires comme celles des civils.

Presque cinquante ans après la fin de combats, il convient d’encourager une mémoire apaisée de cette période. Il est indispensable que la mémoire rejoigne l’histoire afin de regarder, sans complaisance ni faiblesse, tout ce que fut réellement cette guerre.

Toutes les mémoires doivent pouvoir s’exprimer. S’accaparer une mémoire est une tendance humaine aussi aisée que compréhensible. Le vrai défi, celui qui, finalement, apaisera, est de "traverser le miroir". La fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie, qui vient d’être créée, peut constituer une opportunité pour favoriser cette confrontation et les recherches historiques qu’elle induit. Elle peut constituer un outil au service de cette mémoire dépassionnée.

La route qui y conduit est longue et difficile à parcourir, chacun en est conscient. Mais il importe de la suivre avec ténacité. Sa construction ne dépend que de notre volonté.

Nous le devons à tous ceux que la Nation honore aujourd’hui et à leurs familles.

Alain Juppé

3 Messages de forum

  • Vous oubliez Monsieur Jupé la souffrance du peuple algerien qui a subi l’huimiliation et la domination pendant 132 ans. Vous parlez de 23000 soldats français morts pendant la guerre d’Algerie et Vous oubliez 1.5 millions de martyrs algeriens ainsi que la souffrance de leurs familles. A cinquante années aprés la fin de la guerre d’Algerie nous continuons à soufrir de votre passé en Algerie. La france doit avoir honte.

  • En réponse à Mourad Lorsque votre peuple a conquis l’Algérie à la fin du 7ème siècle comment s’est-il comporté avec les populations autochtones (berbéres) ? En imposant une nouvelle religion et de nouvelles coutumes alimentaires par exemple....nonobstant la langue berbère ! Les berbères ont-ils les mêmes droits que les arabes ? Ils sont certainement humiliés depuis plus de 13 siècles il serait temps de s’en inquieter

    • Le problème est que justement c’est contre les Berbères que vous combattiez absolument pas contre des Arabes qui ont toujours été minoritaires dans notre région. Les Kabyles sont des survivants, ils ont combattu les romains, les espagnols, les vandales, les arabes, les ottomans ou les français exactement de la même façon que l’aurait fait quiconque à qui on voudrait prendre ses biens, sa terre tout en le privant de sa liberté. De plus, jamais les Arabes n’ont conqui l’Algérie, c’est Kahina qui stoppe Okba ensuite ce fut les hilaliens et les ottomans qui n’avaient pas davantage de volonté religieuse ; ils n’étaient là que pour incendier et piller sur ordre de sultans qui n’appréciaient pas que les Berbères refusent de leur payer l’impôt. Cela était ainsi jusqu’en 1830.


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